Stage méthode synthétique de bunkai
Sous la direction de Jacques Tapol
8ème dan de karaté, Champion du monde combat, 3 fois champion de France
Dimanche 18 novembre 2018 de 14:00 à 18:00
Pourquoi ce stage ?
J’ai préféré faire un texte qu’une affiche racoleuse.
Personnellement j’ai toujours pratiqué en premier le karaté do et je faisais en « plus » de la compétition combat.
J’ai pratiqué longtemps karaté et yoseikan budo (judo, aikido, karaté, armes,etc.) avec Hiroo Mochizuki, car j’aimais surtout les budo plutôt que la compétition. Ce qui ne m’a pas empêché d’aller au plus haut en compétition.
Je faisais de la compétition car j’aimais le côté escrime qui permettait de cultiver le coup d’œil et la vitesse. J’ai participé aussi, aux Championnats de France de karaté contact aussi pour « m’amuser » et tester le karaté traditionnel: j’ai gagné deux fois sans m’y entrainer. Car j’ai toujours préféré le karaté traditionnel et l’étude du budo et des kata.
J’ai participé aux premières réunions de la fédération avec les hauts gradés de la Fédération de l’époque. Dans les années 90 quand on a décidé de mettre dans les programmes de grades les « bunkais » qui jusque la n’étaient pas étudiés.
Le problème lors de ces premières réunion, était de savoir comment faire des bunkai tout en respectant les kata, sans être scolaire et sans dénaturer l’esprit de la discipline.
Le karaté est caractérisé par des atémis matérialisés par un travail très précis sur le sen no sen et le go no sen.
J’ai participé à de nombreux stages en France dans beaucoup de style et en France je me suis beaucoup entrainé avec Maitre Chinen en shorin ryu.
Les applications étaient simples et direct. Et lorsque je suis allé à Okinawa, avec Tekishi Higa je n’ai travaillé que le bunkai et il m’a expliqué qu’enfin de compte certains mouvements se retrouvaient dans plusieurs kata.
Il ne faut donc pas étudier les kata pas mouvement par mouvement, comme on le fait actuellement car c’est travail colossale vu le nombre de kata et le nombre de mouvements dans chaque kata.
Mais en repérant les mouvements communs dans différents kata avec une méthode d’interprétation de ceux-ci.
Il vaut mieux apprendre à analyser et synthétiser des es mouvements « clefs » déclinables en variantes que l’on adapte aux mouvements de kata étudiés.
Les stages de bunkai fleurissent dans tous les sens mais on voit très peu de pratiquants capables de restituer réellement ce qu’ils ont étudié…
Le problème principale du combat c’est qu’en cas de situation difficile il faut réagir par des automatismes. Les japonaise disent que pour comprendre un geste il faut le répéter 10 000 fois multiplié par tous les mouvements de tous les kata, ça devient impossible.
Le combat et donc la self défense c’est la vitesse, le timing et donc la réactivité.
Comment réagir quand on a vu tellement des centaines de « bunkai » et qu’on a pas le temps en fin de compte de les acquérir ?
On ne peut donc avoir du timing sur des gestes que l’on ne maitrise pas, et sur des gestes compliqués.
Donc la première difficulté actuellement en apprenant les bunkai par kata est de tous les apprendre et de pouvoir les répéter suffisamment.
La deuxième difficulté est surtout de pouvoir les restituer « concrètement » alors qu’on n’a matériellement pas le temps de tous les répéter indéfiniment.
Tache quasiment insurmontable quand il faut appliquer ce principe sur tous les mouvements de tous les kata.
L’expérience du combat démontrant que pour réagir à une situation il faut avoir des automatismes donc d’avoir assimilé des techniques…et dans ce cas tous les combattants n’ont dans un premier que deux ou trois mouvements qu’ils ressortent « instinctivement »!
Aussi, ayant observé notamment à Okinwa la simplicité des applications et le fait quelques soient transposables dans plusieurs kata.
Je vous propose d’étudier lors de ce stage les « mouvements clefs » qui vous permettent de décrypter la plupart des mouvements des kata.
En les répétant on peut donc les acquérir et le mettre en œuvre.
Donc le fait de limiter les mouvements de départ va permettre de les acquérir et de pouvoir réagir mais ne va pas vous limiter, mais au contraire vous donner une base pour développer de nombreuses variantes et être créatif.
Donc ces quelques clefs sont plus rapides à acquérir et seront donc plus faciles à mettre en œuvre.
Je ne connais pas tout, et vous n’apprendrez pas tous les bunkai existants mais vous allez surtout comprendre comment analyser, synthétiser et créer vos solutions.
Je ne suis pas un Maitre mais entraineur qui va par les exercices vous aider votre esprit à trouver vos solutions.
Je n’ai donc pas fait une affiche sur « MOA » mais plutôt un texte sur le contenu !
Jacques Tapol
Programme :
- 14h-15h – Étude sur les préparations de mouvements sous différents angles,
- 15h-16h – Méthode sur les clefs de bras et saisie
- 16h-17h – Mouvements communs à de nombreux kata
- 17h-18h – Ateliers sur les bunkai des participants les kata de leur choix
Participation : 30€ (inscription obligatoire avant le stage)
Renseignements: Jacques Tapol (0648959383 OU jacques.tapol@gmail.com)