Kagami Biraki : briser le miroir
Fêté le 11 janvier au Japon, le Kagami Biraki signifie « briser le miroir ». Lors de cette cérémonie, les participants échangent des mochi appelés Kagami.
Le « kagami biraki » est à l’origine l’un des rites qui ponctuait l’année dans les familles de la noblesse d’épée. Les hommes ouvraient le coffre qui renfermait leurs armures, casques et armes et les déployaient. Les femmes plaçaient sur leur coiffeuse, en guise d’offrandes, de la bouillie de haricots rouges et gâteaux de riz nommés Kagami Mochi. On appelait ça le Kagami Wari, à cause des Mochi, qu’il fallait rompre à la main ou au marteau pour pouvoir les manger.
Cette cérémonie s’est déroulée le 20 janvier 1651. Elle fut déplacée au 11 janvier dès 1652, pour que cette fête de la « renaissance » ne corresponde pas à l’anniversaire de cette mort et elle fut associée à un autre rite, le kura biraki (kura: grenier à riz). Il s’agissait en fait de la reprise officielle du travail de la nouvelle année. Naissait alors la cérémonie du Kagami biraki qui célébrait symboliquement le renouveau. Dans la pure tradition martiale japonaise, les élèves doivent montrer à leurs professeurs ce qu’ils ont appris et la technique qu’ils maitrisent le mieux. c’est à la fois une sorte de bilan de compétences et de changement d’orientation. »
(texte de Ludovic Mauchien paru dans karaté Bushido de février 2010)